David est musicien pour calmer la maladie mentale du roi Saul (1 samuel 16) mais aussi parce qu'il est traditionnellement l'auteur de nombreux psaumes
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David est musicien pour calmer la maladie mentale du roi Saul (1 samuel 16) mais aussi parce qu'il est traditionnellement l'auteur de nombreux psaumes
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Goliath, géant lourdement armé, champion des Philistins, a lancé un défi aux Israëlites et à Saül leur roi
33 Saül dit à David : « Tu es incapable d’aller te battre contre ce Philistin : tu n’es qu’un gamin, et lui est un homme de guerre depuis sa jeunesse. » 34David dit à Saül : « Ton serviteur était berger chez son père. S’il venait un lion, et même un ours, pour enlever une brebis du troupeau, 35je partais à sa poursuite, je le frappais et la lui arrachais de la gueule. Quand il m’attaquait, je le saisissais par les poils et je le frappais à mort. 36Ton serviteur a frappé et le lion et l’ours. Ce Philistin incirconcis sera comme l’un d’entre eux, car il a défié les lignes du Dieu vivant. » 37David dit : « Le SEIGNEUR qui m’a arraché aux griffes du lion et de l’ours, c’est lui qui m’arrachera de la main de ce Philistin. » Saül dit à David : « Va, et que le SEIGNEUR soit avec toi. » …
48Tandis que le Philistin s’ébranlait pour affronter David et s’approchait de plus en plus, David courut à toute vitesse pour se placer et affronter le Philistin. 49David mit prestement la main dans son sac, y prit une pierre, la lança avec la fronde et frappa le Philistin au front. La pierre s’enfonça dans son front, et il tomba la face contre terre. 50Ainsi David triompha du Philistin par la fronde et la pierre. Il frappa le Philistin et le tua. Il n’y avait pas d’épée dans la main de David.
51David courut, s’arrêta près du Philistin, lui prit son épée en la tirant du fourreau et avec elle acheva le Philistin et lui trancha la tête. Voyant que leur héros était mort, les Philistins prirent la fuite…
53Après une chaude poursuite, les fils d’Israël revinrent piller le camp des Philistins. 54David prit la tête du Philistin et l’apporta à Jérusalem et il mit ses armes dans sa propre tente.
Cette année sera consacrée à David , nous commençons par son onction par le prophète Samuel (Premier livre de Samuel chapitre 16)
1Le SEIGNEUR dit à Samuel : « Vas-tu longtemps pleurer Saül, alors que je l’ai moi-même rejeté, et qu’il n’est plus roi d’Israël ? Emplis ta corne d’huile et pars. Je t’envoie chez Jessé le Bethléémite, car j’ai vu parmi ses fils le roi qu’il me faut. » 2Samuel dit : « Comment puis-je y aller ? Si Saül l’apprend, il me tuera. » Le SEIGNEUR dit : « Tu prendras avec toi une génisse et tu diras : “Je viens pour offrir un sacrifice au SEIGNEUR.” 3A l’occasion du sacrifice, tu inviteras Jessé. Alors je te ferai savoir moi-même ce que tu dois faire ; tu donneras pour moi l’onction à celui que je t’indiquerai. »
4Samuel fit ce que le SEIGNEUR avait dit, il arriva à Bethléem, et les anciens de la ville vinrent en tremblant à sa rencontre. On dit : « C’est une heureuse occasion qui t’amène ? » 5Il répondit : « Oui. C’est pour sacrifier au SEIGNEUR que je suis venu. Sanctifiez-vous et vous viendrez avec moi au sacrifice. » Il sanctifia Jessé et ses fils et les invita au sacrifice.
6Quand ils arrivèrent, Samuel aperçut Eliav et se dit : « Certainement, le messie du SEIGNEUR est là, devant lui. » 7Mais le SEIGNEUR dit à Samuel : « Ne considère pas son apparence ni sa haute taille. Je le rejette. Il ne s’agit pas ici de ce que voient les hommes : les hommes voient ce qui leur saute aux yeux, mais le SEIGNEUR voit le cœur. » 8Jessé appela Avinadav et le fit passer devant Samuel, mais Samuel dit : « Celui-ci non plus, le SEIGNEUR ne l’a pas choisi. » 9Jessé fit passer Shamma, mais Samuel dit : « Celui-ci non plus, le SEIGNEUR ne l’a pas choisi. » 10Jessé fit ainsi passer sept de ses fils devant Samuel, et Samuel dit à Jessé : « Le SEIGNEUR n’a choisi aucun de ceux-là. »
11Samuel dit à Jessé : « Les jeunes gens sont-ils là au complet ? » Jessé répondit : « Il reste encore le plus jeune : il fait paître le troupeau. » Samuel dit à Jessé : « Envoie-le chercher. Nous ne nous mettrons pas à table avant son arrivée. » 12Jessé le fit donc venir. Il avait le teint clair, une jolie figure et une mine agréable. Le SEIGNEUR dit : « Lève-toi, donne-lui l’onction, c’est lui. » 13Samuel prit la corne d’huile et il lui donna l’onction au milieu de ses frères, et l’esprit du SEIGNEUR fondit sur David à partir de ce jour. Samuel se mit en route et partit pour Rama.
Les Juifs de Doura Europos en Syrie ont représenté cette scène vers 250 ap.JC . Mise en scène très hiératique avec frontalité des personnages et importance de Samuel par rapport à David qui n’est qu’un d’entre ses frères
Une mise en scène qui prend un sens plus que religieux
Au Moyen Age la scène est très stéréotypée
Duo entre Samuel et David, la corne renversée sur la tête, le berger et sa houlette
Psautier, tempera et or sur parchemin, après 1205, Paul Getty
David est oint, gravure sur bois, extraite d’un ouvrage de Martin Luther n°1563 LuthB., publié en 1563 ; Pitts Theology Library, Emory University, Atlanta
Minature anglaise, Livre des Psaumes de 1150; Nero C. IV , British Library
Certaines images montrent que David est un berger qui protège son troupeau, chèvres et mouton en tuant le lion, par là il mérite de protéger son peuple
En bas pendant l’onction : le père pleure, il donne son fils à Samuel
Bible historiée, Utrecht 1430
David enfant roux, Samuel oint mais avec crème et non huile un frère apporte la couronne, on voit que cette mise en scène est en relation avec les sacres royaux comme celui de St Louis et que Napoléon reprendra aussi. Mais le puits de gauche renvoie à contexte baptismal
Sacre de Louis IX Enluminure du XIII° siècle (vers 1280)
LES IMAGES DES 16e au 19e s.
De la mythologie renaissance à la simplicité romantique
Raphaël
Loges de Raphaël, 1518, fresque
Pose de David traditionnelle en berger
Contexte antique avec vêtements, et autel pour sacrifice
Symétrie d’ensemble avec ouverture vers ciel
Apparition de rapports psychologiques avec les frères envieux de la préférence que Dieu vient d'accorder à leur frère : quatre d'entre eux préparent le sacrifice, tandis que les trois autres se tiennent près de leur père.
Véronèse
L’onction de David, Veronese, 1555 Vienne 150 x 250 cm
Mise en scène théâtrale avec panneau central noir et 2 paysages latéraux Contexte antique avec vase, autel, animaux pour sacrifice, ville…
Foule d’hommes et femmes sans relation avec sujet, un homme disparaît derrière femme à l’enfant, vêtements somptueux… une fête
Trapèze central mais les 2 personnages extrêmes, Diagonales forment triangle sur David
David et Samuel au centre, préparation par une jeune femme, eau ou huile ? purification , image du baptême ?
David attend, un enfant traité comme féminin
Somptuosité de cette scène mais David y est un peu perdu, la parie de droite peut être lue comme riches d’images païennes avec les chèvres, le taureau, Cérès tenant Cupidon ?
Mélange de l’histoire biblique et mythologique dans ce temps de la Renaissance
Matia Preti 1613 – 1699 vente Christie’s
Contexte hébraïsant antique, simple et pastoral, couleurs terre
Centralité de David avec lumière qui joue sur les plans, et jeu des lignes de force
David un enfant brun, un genou en terre, vêtement de berger, fronde au sol, agneau du sacrifice allusion christique
Les frères à gauche, dehors, attitudes variées
A droite, la maison avec reste famille
Opposition vieillesse de Samuel à jeunesse de David
Barias
Félix-Joseph Barrias ; L'Onction de David par Samuel 1842, Petit Palais
Une mise en scène solennelle qui oppose la lumière et l’ombre. Au centre un vieillard drapé à l’antique verse le contenu d’une corne sur la tête d’un enfant à peine couvert d’un pagne et d’une peau de mouton.
Le cadre est celui d’une ville antique abstraite, une architecture de lumière et d’ombre. La scène est construite à partir du fond vers le centre.
Assis à gauche le vieux Jessé est surpris mais serein, autour de Samuel les fils rejetés forment cercle et leurs regards en disent long sur leur fureur, l’un désigne le bâton de David pour indiquer que ce n’est qu’un simple berger.
La pose, le geste, les yeux de Samuel tournés vers le ciel… la scène renvoie au baptême de Jésus , rapprochement de 2 élections divines
La publication de cette page est toujours impossible avec les images, je vous prie de bien vouloir vous reporter à
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Merci de votre compréhension et fidélité serge CERUTI
Les artistes ont diversement découpé le récit de telle sorte que l'on peut distinguer des représentations de la Descente de croix, de la Déposition, de la Déploration (parfois réduite à deux personnages, la Vierge et le Christ, dans les Vierges de Pitié, et de la Mise au tombeau. Le Christ est allongé sur son linceul que tiennent Nicodème (aux pieds) et Joseph d'Arimathie (à la tête du Christ). La Vierge, saint Jean et une ou plusieurs saintes femmes, parfois des soldats, assistent à la scène ou y participent. Les nombreuses Mise au tombeau , sculptées conservées dans les églises sont souvent désignées par le nom de « Saint-Sépulcre » ou simplement le « Sépulcre »
Descente de Croix, Pierre Paul Rubens 1616, chapelle des Capucins de Lille
Les diagonales, définies par le linceul et autour desquelles s'enroule l'ellipse, sont inversées en un voluptueux déchaînement
Une œuvre baroque avec un clair-obscur caravagesque, elle montre le corps livide d'un cadavre au milieu d’une foule vivante.
On reconnaît Nicodème et Joseph d'Arimathie, tous deux membres du Sanhédrin deux notables devenus disciples de Jésus, détachant de la croix, avec l'aide d'un serviteur musclé, le corps du Christ que soutient Jean. Au pied de la croix se trouvent les trois Marie éplorées : la Vierge, Marie-Madeleine et Marie-Cléophas,
Tout en bas du tableau, la bassine de cuivre, la couronne d'épines, le périzonium tâché de sang, l'éponge et les clous forment une nature morte d'une grande délicatesse.
Une ellipse passe par la robe violine de Marie-Madeleine, son bras, le torse de Jean, le linceul entourant le bassin du Christ, la main de Nicodème, le corps du serviteur, la traverse de la croix, ligne qui redescend selon la diagonale marquée par le bras de Joseph et le linceul déployé, diagonale s'achevant par le bas de l'échelle accolé à la bassine.
La déposition ; SCHEDONI, Bartolomeo ;1613, huile sur toile, Galleria Nazionale, Parma
Tableau maniériste où la douleur, l’interrogation, la foi… s’expriment par le jeu des mains.
Les couleurs de la vie et la lumière de la vie, blancheur du linceul qui annonce la résurrection, les herbes vivantes. Le ciel noir de la mort selon les évangiles synoptiques
Couleurs froides, lumière diffuse
Des personnages en couples , qui ne forment pas une scène sauf par les sentiments, Jésus est le centre de ces sentiments
Jean console Marie Madeleine très théâtrale, au lieu de Marie ; Joseph et Nicodème face à face, Marie face à Dieu et à nous, douleur moderne
Pietà, Giovanni Bellini –. 1471-1474. huile sur panneau, 106 x 84 cm. Pinacoteca Vaticana, Vatican
Ce tableau se trouvait sans doute au dessus d’un Couronnement de la Vierge, dont il constituait une cimaise
Il est construit autour de l’huile : celle qui oint (Christ = oint de Dieu) et celui qui reçoit l'onction, Marie Madeleine lui a donné du temps de son vivant, elle le fait sur le corps mort. Ne pas oublier que l’huile est ce qui permet d’éclairer les lampes de l’époque, elle est donc lumière
La Pietà, ou Vierge de Pitié, est un thème artistique en sculpture et peinture chrétienne représentant la Vierge Marie en Mater dolorosa, une mère pleurant son enfant qu'elle tient sur ses genoux
Bellini La madone del prato 1465
Pietà ; Michel-Ange, 1499 Statue de Marbre, 174 X 195 Basilique Saint-Pierre, Vatican
C’est une commande datant de 1497 du cardinal français ambassadeur de France auprès du pape. Elle était destinée à la chapelle des rois de France, Sainte Pétronille de l’ancienne basilique Saint-Pierre.
Le visage de la Vierge est resté jeune, comme préservé du temps et sa tête se penche légèrement sur le corps sans vie de son fils couché sur ses genoux.
Le corps du Christ mort montre à la perfection l'état des muscles, des veines et des nerfs.
Vasari parle de "beauté divine", nous sommes ici moins dans un face à face avec la douleur, que dans l'absolue beauté qui est la conséquence du salut.
Pietà, Rosso Fiorentino 1537-1540 Huile sur bois transférée sur toile, 125 x 159 cm Musée du Louvre, Paris
L’espace est supprimé, Des couleurs qui hurlent, comme les personnages par la douleur, c’est Marie qui est crucifiée par la douleur
Sorte de gloire de la mort qui annonce la résurrection
Mise au tombeau du Christ, WEYDEN, Rogier van der ;1450,huile sur bois, 110 x 96 cm, Galleria degli Uffizi, Florence
Le tombeau caverne rappelle celui de Lazare
C’est une pure transposition de la crucifixion selon Jean
La Mise au tombeau Le Caravage 1602-1603 ; Huile sur toile, 300 cm x 203 cm ; ROME, Pinacothèque Vaticane
En 1797, la toile fut emportée à Paris avec les prises de guerre de Bonaparte. Restituée en 1815,
Une dalle de pierre semble faire le lien entre le drame qui se joue et nous.
Jésus mort est porté par deux hommes, il est en partie enveloppé dans un linceul qui dessine une courbe arrondie dont les plis complexes font penser à un ensevelissement pressé.
Le premier homme le soutient Sa main droite repose sur le ventre du mort.
Le deuxième homme est d’âge mûr, Joseph n’est pas l’homme riche d’Arimathie dont parle Matthieu, mais représenté ici comme un homme de basse condition, un ouvrier, quelqu’un qui est là pour servir et aider à déposer le corps dans le tombeau. il se tourne vers le spectateur et semble le prendre à témoin.
Groupe de trois femmes. Une vêtue de blanc et de bleu, une femme, d’un âge certain, étend les bras : seules ses mains sont visibles. Les deux autres femmes, malgré leur attitude différente, sont unies, par leur vêtement, par leur douleur
Le tombeau n’est pas dessous la pierre, On distingue dans le fond gauche de la toile l’ouverture d’une tombe creusée dans le rocher.
Le groupe se tient donc sur la pierre qui fermera ce sépulcre, mais qui ne peut être roulée.
La nature est présente : deux plantes vertes, un figuier étend ses branches dans le fond de la toile, en haut à droite.
Opposition très nette entre la richesse des couleurs et la variété des étoffes et la clarté et la nudité du corps de Jésus.
La lumière inonde surtout le corps du Christ. Le Vivant est mort, mais le Caravage fait ruisseler la lumière sur ce corps. C’est lui et son linceul qui irradient alors que l’univers est dans la nuit.
La douleur, la peine, la souffrance sont bien présentes. Mais elles sont comme colorées par un sentiment de paix que nous retrouvons sur le visage de Marie et de Marie-Madeleine.
« Ce devrait être de la désespérance. C’est l’heure de la peine. C’est l’heure de la certitude. C’est l’heure où l’humanité, rassemblée autour de son Sauveur mort, forme avec lui, de ses mains et de ses visages, le cœur et les rayons d’une immense roue qui pourrait tourner et l’entraîner toute vers l’abîme, mais demeure au contraire immobile et exprime, non sans douleur, non sans une immense douleur, mais avec majesté, la certitude que l’absurdité du monde est vaincue » Dominique Ponnau
LES ACTEURS ET SPECTATEURS selon l’évangile de JEAN
CrucifixionDAVID, Gerard, c. 1515, Oil on oak, 141 x 100 cm
Staatliche Museen, Berlin
« près de la croix , se tenaient debout sa mère, la sœur de sa mère, Marie femme de Clopas et Marie de Magdala » Jean 19, 25
MARIE et JEAN
« Voyant ainsi sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait , Jésus dit à sa mère : « Femme voici ton fils » il dit ensuite au disciple : « Voici ta mère » Jean 19, 26
CrucifixionGiulio Carpioni c. 1648 Oil on canvas, 205 x 131 cm Gallerie dell'Accademia, Venice
le XR est vivant
Marie et Jean devant Jésus mort
Bartolomeo CESI (Bologne , 1556 - Bologne , 1629 )
Christ en croix avec la Vierge, saint Jean et sainte Marie-Madeleine
Huile sur toile 280 x 176 cm
trois attitudes de prières selon les personnages
Crucifixion of Jesus, Hendrick ter Brugghen 1625 oil on canvas154.9 cm × 102.2 cm The Metropolitan Museum of Art, New York City
Ce tableau a été peint par un peintre protestant pour une église catholique. L’opposition entre l’inhumanité du cadavre et la dimension spirituelle de Jean et Marie est particulièrement frappante, mais ils sont reliés les uns aux autres par un ovale qui unit mains et têtes. L’attitude de Jean et son regard de foi est pour certains le signe que le salut touche personnellement par le don de la grâce.
MARIE MADELEINE
Hendrick BLOEMAERT 1635 ; peinture à l'huile H. 115 ; l. 85,6 ; musée Poitiers
Au pied de la croix, sur la gauche, Marie-Madeleine se tient agenouillée, les mains jointes, les cheveux détachés comme ceux d'une pénitente, le regard rivé sur le Christ. La ville de Jérusalem compose la ligne d'horizon à l'arrière-plan à droite, sous l'immensité du ciel de ténèbres, selon le texte des évangiles.
Eugène Delacroix , Marie-Madeleine au pied de la Croix, 1829
Huile sur toile 35,2 x 27 cm Musée des Beaux-Arts, Houston, USA
"Crucifixion" Peinture de Renato Guttuso (1912-1987) 1941 Dim. 2x2 m Rome, Galleria d'Arte Moderna
Cette mise en scène insiste sur la nudité de tous les personnages, au centre l’amoureuse Marie Madeleine s’accroche au linceul. La verticalité des croix et le dédale créé par leurs positions est particulièrement riche et permet de nombreux protagonistes dont l’homme qui a gagné la tunique avec le dé qu’il tient.
Le coup de lance
A quel endroit du côté fut porté le coup de lance ? Une tradition constante le situe du côté droit de la poitrine alors que l'opinion commune place le cœur à gauche, ce qui est inexact, le cœur est au centre mais son battement se sent à gauche.
Fra Angelico couvent San Marco 1445
Rubens, Pierre Paul entre 1600 et 1640 Peinture sur bois
Hauteur 429 * Largeur 311 cm Anvers, Musée royal des Beaux-Arts,
Une grande agitation de tous ces personnages rassemblés sur un format vertical, ce qui privilégie les verticales. A droite les femmes et Jean, accablés, à gauche les soldats et le coup de lance, le lien est fait par Marie Madeleine qui essaie de détourner le soldat par son regard et cri. L’originalité concerne le soldat de droite qui a une barre de fer en main et se prépare à casser les os du larron. A noter aussi l’inscription en 3 langues au dessus de la croix Et face à cette agitation, le calme et la force du Christ en croix.
Tout cela correspond bien à Jean 19, 31-37
SUR LE CHEMIN DU GOLGOTHA
Les évangiles de Matthieu, Marc et Luc, ont inspiré la plupart des œuvres d’art dont nous disposons.
La croix portée, le portement. Les condamnés à la croix devaient porter eux-mêmes la croix, ou au moins la traverse, le patibulum, qui pesait au moins trente kilos et sur laquelle seraient cloués les poignets du crucifié .
Giotto di Bondone. Portement de croix. Eglise de l'Arena de Padoue (= chapelle Scrovegni). Fresque, 1303-1306.
Les trois condamnés portent leurs croix les uns derrière les autres sur un chemin montant qui tourne à angle aigu au milieu de la toile.
En bas, dans l’ombre du rocher du Golgotha, les deux larrons, tirés et aidés par des serviteurs, portent chacun leur croix. Sur la deuxième moitié du chemin en haut de la toile, sous des nappes de nuages dorés et bleu-verts, en pleine lumière, mais à contre jour pour le spectateur, le Christ peine. Un homme, sans doute Simon de Cyrène, l’aide en soutenant le haut de sa croix. Passe un cavalier qui jette un regard sur le condamné. Deux oriflammes flottent au vent, sur lesquelles on peut lire les quatre lettres S.P.Q.R. Rome est ici le maître.
"Le Christ portant sa croix" Peinture de Sir Stanley Spencer (1891-1959) 1920 Dim. 153 x 142,9 cm Londres, Tate gallery
Une vision britannique juste au moment du départ à la guerre.
Au Moyen Age Isaac portant le bois est l'image du Christ portant sa croix
Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus (Mc, 15, 21)
Christ Carrying the Cross, TIZIANO Vecellio, 1570-75, Oil on canvas, 67 x 77 cm Museo del Prado, Madrid
La légende n’apparaît en Occident que vers 1300, dans la Bible de Roger d’Argenteuil. Elle deviendra vite très populaire. Le voile de Véronique, en réalité une icône byzantine, était l’une des reliques les plus insignes de Saint Pierre de Rome. Elle disparut lors du sac de 1527.
La forge des clous
Simon tient la Croix, un charpentier perce un trou, le forgeron montre sa main a un médecin en prétendant ne pas pouvoir fabriquer de clou. La dernière scène représente son épouse fabriquant le clou. Miniature tirée de la Bible Holkham; 1320-1330. The British Library Institution Reference: Shelfmark ID: Add 47682. Folio No: 31
LA MISE EN CROIX
Dans chemin de croix tiré des synoptiques : le dépouillement des vêtements, leur partage entre les soldats et le tirage au sort de la robe sans couture, la mise en croix,
Jésus dépouille de ses vêtements, Peinture de Antoni Viladomat i Manat (1678-1755) 1722-1733 Mataro, Basilique de sainte Marie, Espagne
Deux façons de voir la mise en croix
Le Christ cloue à la croix. Peinture de Gerard David (1460-1523), peintre flamand, vers 1481. National Gallery, London
La Christ cloué sur la croix. En haut des échelles, 2 hommes fixent a l'aide de clous, les paumes de main de Jésus a la croix.
Fra Angelico Fresque 550 x 950 cm. Couvent de San Marco, Florence (Museo di San Marco, Firenze),
"Elevation de la croix" de Pierre Paul Rubens (esquisse pour un compartiment du plafond de l'eglise des Jesuites d'Anvers) Peinture (ou Peter Paul ou Petrus Paulus) (1577-1640) 1620 Dim. 0,32x0,37 m Paris, musée du Louvre
The Crucifixion Gilbert Spencer 1892–1979, 1915 , Medium Oil paint on canvas , 864 x 991 mm, Collection Tate
Les vêtements partagés
William Blake , aquarelle 1810
Le bon larron
Le Christ et le bon larron. Peinture de Palma Le Jeune et Le Titien, , 1575-1576. (Venise), Gallerie dell'Accademia
LE CHRIST VIVANT SUR LA CROIX
Un ciel de plomb. L’échelle est là, posée derrière la croix de Jésus. Elle aidera à descendre son corps après sa mort.
A gauche, un soldat se prépare à dresser la croix de l’un des deux larrons, en s’aidant d’un âne…A droite, un passant désigne le Christ du doigt. Un autre le regarde les yeux fixes.
Jésus voit sa mère, Jean, les autres saintes femmes. Les croix des deux larrons en cours d’érection. La foule des assistants, à cheval ou à pied.
Jésus occupe ici presque tout l’espace, avec ses bras étendus à l’horizontale. Un homme dans la force de l’âge, une solide musculature, les pieds cloués l’un sur l’autre, contrairement à la tradition qui prévalait au Moyen-Age. Le visage est meurtri par la souffrance, mais il est encore bien vivant. La tête est penchée vers l’avant, les yeux regardant en bas ceux qui sont au pied de la croix, ses bourreaux et les passants qui l’insultent en le montrant du doigt….
Une solitude tragique… Mais autour de sa tête et de son buste, une lumière rayonne comme d’un soleil. S’il y a sacrifice, il est radieux. Au delà de la douleur, la paix intérieure du crucifié dans un sacrifice qui serait vraiment un don de soi.
Ce que notre sauveur voyait du haut de la croix , James Tissot , aquarelle 1898, Brooklyn
Une mise en scène originale dans un décor local, à noter au fond le tombeau
REPRÉSENTER LE CHRIST EN CROIX
Le supplice de la croix était à la fois horrible et humiliant, comment les chrétiens pouvaient ils représenter Jésus, le Christ tué par un tel supplice ?
Les chrétiens étaient moqués comme le montre ce graffiti du Palatin dont la légende précise : « Alexamenos adore son Dieu ». Alexamenos fait le geste d’offrir un baiser au Christ, représenté par une tête d’âne et attaché sur une croix
Le dessin dénonce le ridicule du croyant plus qu’il ne s’élève contre l’âne sur la croix, et entre l’animal et la croix , quel est le plus scandaleux ?
Les chrétiens représentent la croix comme signe de victoire
Sarcophage de la Passion Rome fin 4e s.
La croix est victorieuse : couronne, elle est devant le tombeau vide, c’est le signe de la résurrection
. L’Eglise reprend à son compte celle que Constantin aurait eue en vision lors de la bataille du pont Milvius. C’est cette croix triomphale qui sera reproduite, embellie, ornée de pierres précieuses dans tous les monuments chrétiens de l’époque byzantine pour signifier la victoire glorieuse du Christ sur le mal. Ravenne St Apollinaire in classe
La première représentation de la crucifixion est celle de la porte de la basilique Ste Sabine à Rome à la fin du 5ème s.
Jésus est les bras ouverts avec les larrons mais le bois de la croix n'est pas représenté.
la 1ère représentation du Christ en croix église Ste Sabine 5 ème s.
C'est au 12e s. en Italie que ce magnifique Christ triomphant est produit
Peinture à la tempera et à l'or , peintre inconnu, 12eme siècle Première chapelle de droite, église san Frediano, Pise Italie
le Christ est sur la croix, entouré de scènes de la Passion, mais il est triomphant, bien que sa mort ne soit pas cachée, puisqu’on trouve quelques traces de sang.
Mais le réalisme et un certain attrait du morbide donna d'autres oeuvres , comme ici Matthias Grunewald 1523
Les crises du 16e s. ont entraîné un iconoclasme protestant qui a détruit de nombreuses images de saints, jugées idoles mais aussi certaines croix comme celle de Zurich abattue par le cordonnier Niklaus Hottinger en 1523
Mais Luther et les luthériens gardent des images du Christ et le crucifix
Martin Luther prêchant la foi, bois allemand , 1561
Alors que Calvin et les Réformés suppriment toutes les images religieuses comme
Dans ce temple de Paradis, utilisé de 1564 à 1567, à Lyon
La réforme catholique supprime aussi certaines images mais garde le crucifix pour le culte et la dévotion personnelle
Sur ce tableau de Zurbaran, Saint Luc devant la crucifixion , le peintre se représente lui-même , Musée du Prado, Madrid
Aujourd'hui comment les chrétiens représentent ils la croix, le crucifié ?
entre exaltation et méditation
Salvador Dali et Germaine Richier 1950
Et pour beaucoup croyants ou incroyants la mort du Christ est un moyen de dénoncer l'horreur des massacres
Graham Sutherland 1946 et Durrenmatt 1950
ou de refuser à nouveaux les images
Passion selon Matthieu de Mannessier 1986