Rebecca est une jeune fille de la famille d’Abraham, or ce dernier veut que son fils Isaac épouse une fille de son clan. C’est pourquoi il envoie un serviteur, en qui il a toute confiance, Eliezer, à la recherche de la jeune fille idéale.

 « Le serviteur prit dix des chameaux de son maître et il partit…Pour aller dans l'Aram-des-deux-Fleuves à la ville de Nahor.  Il fit s'accroupir les chameaux à l'extérieur de la ville près du puits, à l'heure du soir, l'heure où les femmes sortent pour puiser. Il dit : « SEIGNEUR, Dieu de mon maître Abraham, permets que je fasse aujourd'hui une heureuse rencontre… Eh bien ! La jeune fille à qui je dirai : “Penche ta cruche que je boive” et qui répondra : “Bois, et j'abreuverai aussi tes chameaux”, c'est elle que tu auras destinée à ton serviteur Isaac. Or, il n'avait pas fini de parler que Rébecca sortit avec une cruche sur l'épaule.  La jeune fille était très charmante à voir ; elle était vierge.  Elle descendit vers la source, remplit sa cruche et remonta.  Le serviteur courut à sa rencontre et dit : « De grâce, donne-moi à boire une gorgée d'eau de ta cruche. » — « Bois, mon seigneur », répondit-elle et, de la main, elle abaissa la cruche au plus vite pour le désaltérer. Quand elle eut fini de le faire boire, elle dit : « Pour tes chameaux aussi j'irai puiser jusqu'à ce qu'ils aient bu à leur soif. »  Elle s'empressa de vider la cruche dans l'abreuvoir et courut de nouveau chercher de l'eau au puits ; elle puisa pour tous les chameaux ». TOB Livre de la Genèse 24, 10-20

 La rencontre de Rebecca et d’Eliezer a donné lieu à de nombreuses représentations, où l’on voit la jeune fille donner à boire au vieux serviteur.

 Parmi les plus proches  du texte,  celle de Vanini, ci-dessus, et celle de Murillo

C’est lheure où les jeunes filles se retrouvent au puits , Eliezer arrive avec sa caravane et Rebecca lui donne à boire le plus naturellement qui soit, sans lui prêter une attention particulière. Le choix de Dieu est intime, et ne se manifeste pas à l’extérieur.

MURILLO, Bartolomé Esteban, Rebecca and Eliezer,c. 1650, Oil on canvas, 107 x 171 cm, Museo del Prado, Madrid

 Salomon de BRAY, Eliezer and Rebecca, 1660, Oil on canvas, 90 x 156 cm,Musée de la Chartreuse, Douai

C’est tout différent chez Salomon de Bray. Le réalisme de la mise en scène est transcendé par la lumière divine qui choisit Rebecca, au point que le garçon de gauche se rend compte qu’il se passe quelque chose d’anormal. Quant à Eliezer, il reconnait le choix de Dieu par le regard qu’il échange avec la jeune fille, et reçoit l’eau comme une nourriture sacrée (le peintre est un hollandais catholique). A noter que les chameaux existent mais relégués dans l’ombre à droite.

 LOTH, Johann Karl, Eliezer and Rebecca at the Well, 1670s, Oil on canvas, 123 x 159 cm,The Hermitage, St. Petersburg

 Loth  prend beaucoup de distance par rapport au texte,  le titre  est bien « Eliezer et Rebecca au puits » mais Eliezer est renvoyé à gauche et celui qui boit, est un jeune homme qui ne peut être qu’Isaac. La rencontre est donc celle des deux futurs époux, sous le patronage d’Eliezer, dont le geste e de la main est explicite. La rencontre peut alors prendre une dimension érotique et mythologique,  Rebecca devient une allégorie, et la cruche devient un vase des dieux.

Une peinture peu connue de Poussin, prend un parti proche. Le jeune homme est bien Isaac et il est venu avec la caravane d’Eliezer. A noter la belle représentation des chameaux.

 Poussin, 1626 Éliézer et Rébecca au puits ou Rébecca étanchant la soif d'Éliézer. 93x117cm    (ancienne collection Denis Mahon, actuellement coll. part.). 

La belle représentation des chameaux  est importante car dans le célèbre tableau de Poussin du Louvre qui représente la rencontre d’Eliezer et de Rebecca, les chameaux sont absents. Et cela a donné lieu en 1668 à une querelle publique à l’Académie, entre Le Brun et Philippe e de Champaigne. Ce dernier reprocha à Poussin de ne pas avoir représenté les chameaux alors que le texte les nommait explicitement, et il ajouta que « la laideur de ces animaux aurait même rehaussé l'éclat de tant de belles figures ». Le Brun répliqua que  « les chameaux n'avaient pas été retranchés de ce tableau dans une solide réflexion ». Ils auraient paru déplacés, leur apparence disgracieuse aurait nui à l'unité et à la grandeur noble de l'œuvre… Querelle qui semble stupide mais qui pose la question de la liberté de l’artiste par rapport à ses sources.

Si les chameaux sont souvent représentés, on ne les voit jamais boire alors que le texte nous dit qu’  « elle puisa pour tous les chameaux ».

Je n’ai trouvé que Cabanel pour représenter la scène. C’est le 19^e s. la mode est à l’orientalisme et les chameaux qui étaient jugés si laids, deviennent un élément de la couleur locale. 

Alexandre CABANEL  1883  57x95 cm 

Si les tableaux mettant en scène Rebecca donnant à boire à Eliezer, sont nombreux, un autre passage est aussi représenté ; Celui des bijoux offert par Eliezer à la jeune fille. Car le texte parle des bijoux et de leur importaance

« Dès que les chameaux eurent fini de boire, l'homme prit un anneau d'or pesant un demi-sicle et deux bracelets d'or pesant dix sicles pour ses poignets et lui dit : « De qui es-tu la fille ? De grâce, fais-moi savoir si la maison de ton père serait pour nous un lieu d'hébergement. »…

Rébecca avait un frère du nom de Laban  qui semble fort intéressé par les bijoux.

"Il courut vers l'homme, dehors, à la source. Dès qu'il eut vu l'anneau et les bracelets aux bras de sa soeur, et entendu sa soeur Rébecca lui dire : « C'est ainsi qu'il m'a parlé », il s'en alla vers l'homme qui se tenait avec les chameaux près de la source.  « Viens, dit-il, béni du SEIGNEUR. Pourquoi te tiendrais-tu dehors alors que dans la maison j'ai fait place nette pour les chameaux ? »   Ge. 24, 22 et 29-31

 Le célèbre tableau de Poussin du Louvre, ne montre ni chameaux, ni eau donnée par Rebecca, mais derrière les paroles d'Eliezer  à le jeune fille,  on devine dans sa main gauche, un bracelet d'or.  

Nicolas Poussin, 1648, huile sur toile, 118x199 cm, Louvre 

NB. ce tableau est une forêt de symboles, on peut lire  le commentaire
 https://www.nicolas-poussin.com/oeuvres/eliezer-et-rebecca-louvre/

 GRASSI, Nicola, Rebecca at the Well,c. 1720,Oil on canvas, 120 x 155 cm, San Francesco della Vigna, Venice

 Le puits a  quasiment disparu, reste une rencontre entre un sombre vieillard et une belle jeune fille au bras blanc, le Ciel éclaire la remise du bracelet comme s’il s’agissait d’un geste de fiançailles, mais le fiancé est absent 

  Giovanni PIAZZETTA, 1740;   102x137 cm, Pinacotece Brera, Milano

Chez Piazzetta l’atmosphère est toute autre. Eliezer est devenu un bel homme grand et bien vêtu, qui sort un grand collier de perles et l’offre à une jeune fille. Scène de séduction ? ‘

Elle est toute jeune, il est décidé, son regard est insistant, sa parole convaincante, elle est timide, et fait un geste de recul, son regard surpris montre sa naïveté.  

Le récit biblique est transformé en une scène de genre, la peinture perd sa dimension religieuse, et le message est inversé puisque Eliezer « achète » Rebecca au lieu de la reconnaître comme un don de Dieu.

Les représentations artistiques de Rebecca au puits sont devenues très rares. J’ai cependant trouvé un bas-relief d’Evariste Jonchère (1892-1956) sculpteur qui a travaillé surtout en Indochine et en Afrique. Ce bas-relief date de 1927 et se trouve au Conservatoire d’art d’Annecy.

La rencontre se fait devant le bât bien rempli du chameau. Rebecca ne donne pas à boire à Eliezer mais semble lui laver les mains, comme une ablution en signe de bienvenue, sa nudité renvoie à sa beauté et à sa fécondité, ce que cherche Eliezer.

Evangile de Jean (chapitre 2, versets 1 à 12)
 Jèsus et sa mère sont invités à une noce à Cana, Comme le vin venait à manquer, la mère de Jésus lui dit : «Ils n'ont pas de vin.» et dit aux serviteurs : «Faites tout ce qu'il vous dira.»(6) Il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications (7) Jésus leur dit : «Remplissez d'eau ces jarres.»  – «Puisez maintenant, leur dit-il,  et portez-en à l'organisateur du repas.»  Le vin était bon et abondant
 

LES NOCES

La dimension festive est présente mais ce peut être n'importe quelle noce

Jérome Bosch 1550 Huile sur panneau  93x72 Rotterdam

Tintoret 1561, toile, 435 × 535, grande sacristie de l'église Santa Maria della Salute, Venise

Jan Cornelisz. Vermeyen 1532   Amsterdam

Une petite noce, joie et partage avec originalité de Marie au 1er plan

GIOTTO di Bondone; 1304-06 fresque; Chapelle Srovegni, Padoue

  Les personnages sont étrangement placés, Marie et Jésus ne peuvent parler, par contre Marie est bien placée par rapport aux serviteurs. Au centre la mariée belle et Hiératique est une figure de l’Eglise

 VERONESE, Paolo ; 1563 huile sur toile; 667x994 Venise puis Musée du Louvre en 1796

 Immense tableau ; On y dénombre 123 personnages dont certains portraits de contemporains du peintre,  les rois, les peintres en musiciens. Au dessus de Jésus un boucher tue un agneau, devant les musiciens , un sablier annonce la mort. La Passion est présente

L’enchaînement des dialogues entre les personnages

 Duccio di Buoninsegna 1308-1311 Dim 43x45,5 cm Tempera sur bois a fond d'or Museo dell'Opera del Duomo, Siena

Marie _Jésus_ serviteurs_jarres_intendant  Mais où sont les mariés  tout est ramené au signe

Importance de Marie

Vittorio Maria Bigari (1692-1776) Bologne, Pinacoteca Nazionale Di Bologna

Même chaîne :Marie _Jésus_ Marie _serviteurs_jarres_intendant

Marie impulse tout Comme si Marie faisait le miracle

Jésus aux serviteurs remplissez et puisez

Maître de l'autel de saint Barthelemy (16eme siecle) (ec.flam.) Laeken. Jésus intervient directement

 Bernardo Strozzi (1581-1644) 17eme siecle Collection privee  jeu entre Marie et Jésus

Vladimir Yegorovich Makovsky (Makovsky, Makovskij) (1846-1920), huile sur toile. Art russe, 19e siecle. Regional art Museum, Vitebsk

Jésus est sorti de la salle, c'est une tradition orientale

Martin de VOS; 1596-97, huile sur panneau; O.-L. Vrouwekathedraal, Anvers

 Le Vin Nouveau attire tous les regards

DAVID, Gerard; C. 1500huile sur bois; Musée du Louvre, Paris

Les domestiques cherchent d'où vient cette transformation

Bloch 1870  Originalité de la scène qui est entre les domestiques, Jésus et Marie sont au loin

Dinah Roe Kendall 2001  le vin circule la fête bat son plein

DEUX FEMMES AUTOUR DE JESUS

 Marthe survient dans la pièce où sont Jésus et Marie, elle les dérange

Vermeer

1655

160x142

Edimbourg

Marthe montre le repas qu'elle prépare, Jésus parle désigne Marie . la position de Marthe et Marie, est inversée par ce que dit Jésus , "la bonne part" est en bas 

Jordaens , huile , 90x100  Lille

Marthe mal habillée comme une servante  reproche l'attitude de Marie, bien vêtue et en train de lire . Nous sommes déjà dans le contexte des vanités(voir plus loin)

Alex Leroy 1882 Rouen   un orientalisme naturel, simple et tout en douceur

René Castaing , grand prix de Rome 1924

musée de Pau

 Jésus bénit le repas de Marthe , mais il protège Marie qui semble un peu marginale . A noter le vêtement moderne de Marie qui s'oppose à celuis de Marthe en servante antique

Rubens et Jan Bruegel le Jeune

Musée de Dublin

 Nous sommes dans un Jardin mais le fond  de la scène montre un jardin plus ou moins paradisiaque, dont les animaux sont symboliques

Henryk Siemiradzki huile sur toile, 1886.   State Russian Museum,

Christ dans la maison de Marthe et Marie. Peinture de Henryk Siemiradzki

Cadre idyllique vieux oliviers, treille de la vigne, quelques cactus… le printemps est à son apogée,  l’herbe est encore verte, les roses épanouies, les oiseaux s’ébattent. Marthe peu visible arrive au loin, la scène est  donc décalée , Jésus parle à Marie  il parle comme un homme, mais il est lumineux comme le ressuscité, et la femme à ses pieds est aussi cette Marie qui a découvert le tombeau vide, 

Les oiseaux de gauche  renvoient à  « un semeur semait … la semence tomba le long du chemin… et les oiseaux du ciel la mangèrent », et Jésus précise « la semence c’est la parole de Dieu » (Luc 8, 4-8 et 11-15).    Marie, est cette bonne terre qui reçoit la Parole et va porter beaucoup de fruit. 

Maurice Denis

La rencontre prend la forme d'une eucharistie. Au pied des murailles de Jérusalem, couvertes de la vigne du Saigneur, Marie apporte la Parole et Marthe le pain pour la célébration faite par Jésus

HOSPITALITE DE MARTHE

Marthe  dont le nom est "maîtresse de maison" en araméen est valorisée au MA car elle reçoit dans sa maison et ceci est un devoir important qu'elle assure avec dévouement

 Giovani da Milano 1365 FlorenceSanta Croce vie de Marie Madeleine

 Marthe montre la cuisine et on voit une table disposée avec soin . Jésus est bien reçu. Les trois hommes sont sans doute des apôtres mais on ne peut s’empêcher de penser aux trois hommes qu'Abraham a reçus et qui était Dieu présent. Dans ce cas qui a la meilleure part ?

Mazzaforte Giovanni di Corraduccio - sec. XV - Santa Marta dans la cuisine

Bassano 1575 huile 100x126 Houston

 Jésus arrive et Marthe le reçoit en lui montrant tout ce qu'elle a préparé pour lui

 Les Flamands reprennent la scène mais en mettant les denrées au premeir plan. La scène devient alors une scène de genre mais avec une dimension morale

Marthe préparant le dîner

Pieter Artsen 16e Toulon

Joos Goemare, Le Christ chez Marthe et Marie, circa 1600, au Musée de la Gourmandise, Hermalle-sous-Huy.

Au fond toute une compagnie est attablée à laquelle s’adresse le peintre :
« pourquoi homme riche es tu si absorbé par tes soucis ? Pourquoi ton repas doit il être toujours  si richement composé ? La part choisie par Marie est la meilleure et surpasse celle de sa sœur » ;

Désormais le Christ ne s'adresse plus à Marthe mais au maître de maison, et  la vie active qui est reprochée est la vie voluptueuse : les mets mais aussi le luxe de la cuisine  d'autre part ce n'est plus Marthe qui prépare le repas mais une servante, Marthe devient la marchande à qui le Christ reproche la vie qu’elle mène ou du moins met en garde

Vélasquez Scène de cuisine avec le Christ dans la maison de Marthe et Marie,    huile sur toile, 60 x 103 cm, 1618, National Gallery, Londres

Scène du fond: la conversation entre l’homme et la femme, est reflétée dans un miroir la jeune femme la vit et en est attristée

Qui  est la femme aux joues rouges dans la cuisine ? une servante ou Marthe la nature morte qui oriente l’interprétation, et qui fait de la jeune femme du premier tableau, la vraie Marthe.  La nature morte a peu à voir avec ces tables qui débordent de victuailles. Les œufs sont un signe de vie, voire de résurrection. Deux est un nombre qui marque la division et l’antagonisme, deux œufs suggèrent que les deux femmes représentent une alternative de vie, l’action et la contemplation. Les quatre poissons peuvent renvoyer aux quatre évangiles qui proclament « Jésus Christ Fils de Dieu Sauveur » dont les initiales en grec, ICHTUS, correspondent au mot « poisson ». La femme broie de l’ail dans un mortier, un geste bien ordinaire dans la cuisine espagnole mais l’ail est aussi porteur de nombreuses valeurs et il protège contre le mauvais œil.

Il s’agit donc d’aliments symboliques, qui donnent à vivre à la fois matériellement et spirituellement. Dans ce cas si c’est bien Marthe qui est de face, on comprend sa surprise d’entendre le Seigneur dire que c’est Marie qui a choisi la meilleure part.

Alors qui sont les deux autres femmes ? Leur point commun est d’être plus vieilles, alors que Marthe et Marie sont des jeunes filles.Vélasquez aurait  transposé la scène évangélique dans l’Espagne du 17e s. or il est impensable   d’imaginer deux jeunes filles recevant seules un homme jeune comme Jésus, elles doivent être absolument accompagnées par des servantes plus âgées qui les surveillent, leur disent comment se comporter mais peuvent aussi les réconforter 

 Cette valorisation de Marthe rejoint le fameux mot de Thérèse d'Avila

« Tambien entre los pucheros anda el Señor » « C'est aussi parmi les casseroles que le  Seigneur vient »

"contempler, pratiquer l’oraison mentale et vocale, soigner les malades, faire les travaux ménagers, travailler même aux plus bas offices, c’est toujours servir l’Hôte qui vient habiter chez nous" Chemin de perfection ch.17  1566

LA RELATION ENTRE LES SŒURS

 On quitte la bible pour la légende de Marie Madeleine, la pécheresse, Quand la conversion se produit elle? plusieurs fois:     Au calvaire  selon la bible     Au désert de la sainte baume selon le culte local

Entre les deux sous l’impulsion de Marthe on a un renversement entre travail et coquetterie,  Marie est invitée par Marthe à passer d’une vie mondaine (la légende parle d'une famille aristocratique de Béthanie)  : C'est le thème de la vanité des biens de ce monde

 La jalousie des deux femmes

Moritz Berendt 1830 136x116 Coll privée

Marthe suscite jalousie inversée  en apportant des fleurs  alors que Marie ne donne rein 

Le reproche de coquetterie

Le Caravage1597-1598 Huile sur Toile, 97,8 x 132,7 cm
Institute of Arts, Detroit

 L'enjolivement de la légende va même jusqu'à faire de Marthe, dans son humilité la responsable de l'éveil à la fois de Marie, cette dernière ayant abandonné sa vie de pécheresse pour se repentir.

Ce que Marthe énumère en comptant sur les doigts de la main (vivement éclairés par une fenêtre en hauteur à gauche, visible dans le miroir) sont les miracles du Christ. Marie montre le reflet du miroir comme pour faire allusion à la comparaison de Paul considérant que nous " réfléchissons comme un miroir la gloire de D »

Simon Vouet musée de Vienne

Même chose mais le peintre met l'accent sur les cheveux, objet de  coquetterie et péché

Guido Cagnacci  c. 1660-63  (229.2 x 266.1 cm)  Norton Simon Art Foundation

 Scène allégorique , Marie nue est admonestée par Marthe.   Un ange  VERTU chasse le démon VICE. Les objets au sol montre la défaite des vices. Les servantes du fond ,  l’une pleure de CONTRITION l’autre gesticule c'est la VANITE

Francesco CAIRO Exhortation de sainte Marthe à sainte Marie  Madeleine Vers 1650  Nîmes, 

Renversement complet Marie est une coquette et Marth

JEAN LE BAPTISEUR

La prédication de St Jean Baptiste ; Giovanni-Battista GAULLI dit il BACICCIO, (1639-1709) ; c. 1690, huile sur toile, 181 x 172 cm ; Musée du Louvre, Paris.

Jean invoque le Seigneur en levant la main droite,  Une petite banderole où est écrit : « ECCE AGNUS DEI », « VOICI L’AGNEAU DE DIEU »,

A gauche un cavalier entre en scène, il est proche, personne ne le voit,  il a l’air de passer entre l’arbre et le manteau rouge de Jean, il n’est pas bousculé … Personne ne le voit sauf nous  à l’Apocalypse : « Lorsque l’Agneau ouvrit le premier sceau… Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval blanc » Ap 6,1. Plusieurs Pères de l’Eglise ont vu dans ce cavalier au cheval blanc, le Christ, la Parole de Dieu,  

Saint jean Baptiste baptisant les fidèles dans le  Jourdain Miniature de de Cristoforo De Predis d'apres l'Histoire du Nouveau testament, 1476. Biblioteca Reale, Turin.

JB regarde l’arrivée de Jésus

Joachim Patinir 1510 huile bois 59x76  Musée Vienne

        Jean et ses disciples, Jésus arrive au loin

Masolino 1435

Castiglione Olona  prov. Varese 1435

Jean et ses disciples, Jésus arrive relation étrange, c'est Jésus qui bénit

LE BAPTEME PAR IMMERSION OU PAR ASPERSION

GIOTTO di Bondone 1304-06FrescoCappella Scrovegni (Arena Chapel), PaduaGiotto

        Par immersion pendant la  nuit Mais  cet usage  tombant  en désuétude au XIème siècle,  il faut passer à  une autre représentation , l'aspersion

 Dans le baptême par immersion Jean impose les mains alors qu’avec l’aspersion il fait couler de l’eau d’une cruche ou avec ses doigts.

LEONARDO da Vinci VERROCCHIO, Andrea del 1473-78Oil and tempera on woodGalleria degli Uffizi, FlorenceLeonard et Verrocchio

Jésus est baptisé par aspersion,   C’est cette pratique liturgique des baptêmes chrétiens qui fait évoluer la représentation.

 Importance de l’eau   qui est représentée comme un dieu

 Personnalisation de l'eau, tradition païenne

Ravenne baptistere des Ariens  mosaique de plafond baptême de Jésus  6eme siecle

Jourdain en vieillard , dieu de la tradition romaine

Psautier

Baptême du Christ, avec la colombe du Saint-Esprit

Paris, BnF, jourdain enfant

Nudité se Jésus et vêtement apporté

Miniature ss date

MICHIEL van der Borch 1332Illumination on vellumMuseum Meermanno Westreenianum, The Hague

Nudité indépendante du mode de baptême immersion ou aspersion

 DIEU PARLE  THEOPHANIE

PIERO della Francesca 1450sEgg tempera on poplarNational Gallery, London

  La colombe seule

William Morris

        La tradition de la main plus colombe

Bellini

Oil on canvasSanta Corona, Vicenza  Trinité

 GRECO, El 1596-1600Oil on canvasMuseo del Prado, MadridRetable

of the Colegio de Doña Maria, Toledo

        La divinité et ses anges

 J B Corot   St Nicolas Chardonnet 1845 390 × 210 cm,

Présence des femmes Un homme regard le ciel il entend la parole biblique

Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j`ai mis toute mon affection.

William Blake   le diable fuit

  JESUS PARMI LES AUTRES BAPTISES

Ils se déshabillent  et des femmes sont  parmi eux ?

Rubens The Baptism of Christ par Rubens  Pieter Paul Oil on canvas  411x 675 - Royal Museum of Fine Arts Antwerp

CORNELIS Cornelisz. Van Haarlem Oil on canvasMusée du Louvre, 

Nudité des néophytes et  référence à Adam et Eve

Ils le suivent

Poussin 1650 Le baptême du Christ; Nicolas POUSSIN; c.1650, huile sur toile 96 x 135 cm ; Philadelphia Museum of Art, Philadelphie

 ce n’est pas Jean Baptiste que les hommes désignent du doigt, mais  la parole de Dieu qui vient du ciel sous la forme d’une colombe.

Les chapitres 46 à 50 de la Genèse racontent l'arrivée de Jacob en Egypte jusqu'à sa mort. Avant de mourir Jacob bénit les enfants de Joseph mais en privilégiant le cadet Ephraïm  par rapport à l'aîné Manassé.

voir http://artbiblique.hautetfort.com/